Sur le terrain du drame, le domicile est scellé, mais la fenêtre laisse voir la chambre noircie, les meubles détruits par le feu qui a ravagé les lieux et tué mère et fils.
C’est toujours le choc ce mardi 11 mars 2025 au quartier Pk8, précisément au lieu-dit entrée Laïque dans le 5e arrondissement de Douala, suite à la tragédie survenue dimanche dernier. Une chambre située au rez de chaussée d’un immeuble a pris feu, tuant les occupants dont une femme et son fils de 6 ans.
Qu’est-ce qui s’est passé ?
Difficile à dire! Les sources sur le terrain nous racontent néanmoins les évènements qui se sont produits dans la soirée du 8 mars 2025, veille de la tragédie. Si plusieurs appellent la victime Christelle, une amie et collègue présentée comme « sa sœur » sur les lieux du drame nous fait savoir que Mbella Marie Marguerite était le nom de la défunte et qu’elle était âgée de 27 ans. Devant l’immeuble où elle habitait, se trouve un débit de boissons. Dans cette vente, nous avons trouvé le propriétaire qui nous raconte ce qu’il a vu et entendu. « Le 8 mars, elle était ici avec d’autres personnes. Elle était là avec sa sœur, ils ont bu jusqu’à peut-être c’était 2h comme ça. Après je l’ai vue là-bas (désignant un endroit en face). Avant même ça, il y a un monsieur ici en bas qui est venu, elle lui a dit que vient t’asseoir, et que je lui donne une bière. J’ai donné la 33 au monsieur. Maintenant je lui ai donc dit : où est l’argent ? Elle me dit que le père tu as peur de moi ? Je suis restée tranquille. Après je l’ai vue monter avec sa sœur … Je lui ai demandé Christelle tu pars où ? Elle m’a dit que je m’en vais Djoka… Je suis restée jusqu’à 3h30, il n’y avait plus de clients, je suis rentrée chez moi … À 9h, ma gérante m’appelle« . Explique le propriétaire du débit de boissons. « Quand je suis venu, j’ai trouvé qu’on l’avait déjà emmené à l’hôpital. Je suis allé là-bas, j’ai dit que c’est quand même ma fille qui me salut ici tous les jours. Arrivée là-bas j’ai trouvé qu’elle n’était plus. Même son enfant, le docteur m’a dit qu’il ne pouvait pas vivre« , fait savoir le riverain. Le feu a ou été maîtrisé, mais avait déjà fait ses dégâts sur les occupants. » Elle était brûlée, la peau quittait même sur elle », nous révèle une coiffeuse dans le voisinage. Ce drame a dépêché les forces de sécurité sur les lieux afin de déterminer l’origine du feu.
Une cigarette à l’origine de l’incendie ?
Pour des riverains du quartier c’est une hypothèse. Ils renseignent que les policiers et les gendarmes sur les lieux n’ont pas trouvé d’anomalie avec le courant électrique ou même le gaz. L’amie très proche de la victime vivant dans le même immeuble dit d’ailleurs: « tout ce que les gens racontent sur les réseaux que le gaz était ouvert, la marmite au feu. Tout ça c’est faux, elle n’a même pas d’abord de gaz« . Par ailleurs, nous apprenons également de quelques voisins que la défunte fumait de la cigarette, le soir du 8 mars, elle en avait avec elle. « Comme elle fumait souvent. On se dit que peut-être que c’est ça qui a causé le feu. Peut-être, mais on n’est pas sûr« , argue le propriétaire du débit de boissons. D’autres renseignent sur le fait qu’en rentrant d’où elle avait passé la nuit au petit matin, elle avait une cigarette en main. » Le monsieur qui est rentré avec elle dit qu’elle avait la cigarette. Il voulait prendre pour jeter et elle a refusé, elle est entrée dans sa chambre« , informe une commerçante du coin. Aussi d’autres demandent d’analyser la piste d’une potentielle main criminelle.
Des hypothèses qui ne restent que des soupçons pour le moment en attendant les causes officielles livrées par les autorités. L’enquête reste ouverte à en juger le domicile qui n’a pas encore été nettoyé, mais scellé de l’extérieur. Selon certaines sources, les obsèques de Christelle débuterons le vendredi 14 mars 2025 avec sa levée de corps à l’hôpital de district de la cité des palmiers. Elle sera inhumée à Bikok dans la région du Centre.
Chanelle NDENGBE
