Marlene a passé 5 jours en cellule et a payé une avance de 300 mille FCFA à son patron avant d’être libérée.
Gérante d’un box de transfert d’argent à Bonaberi, la jeune femme de 29 ans et mère d’un bébé de 11 mois s’est fait escroquer la somme de 500 mille par des individus. C’était le lundi 6 janvier dernier alors qu’elle était en poste. Deux hommes âgés d’une quarantaine d’années l’ont abordé lui proposant un échange de service qui devait changer sa vie dit-elle. Il suffisait juste d’aider ces derniers en posant sa signature et le numéro de sa CNI sur un document certifiant qu’ils ont gagné 10 millions à un jeu de hasard. Ceci en échange d’un million à lui payer sur le champ. Elle n’a pas hésité, vu qu’elle ne gagne que 30mille FCFA par mois.
Ces hommes arrivés sur une moto, lui ont présenté les documents qu’il fallait émarger avant d’entrer en possession du précieux sésame, pourtant jusque-là, elle ne comprenait ni les tenants ni les aboutissants a-t-elle affirmé. « Ils sont arrivés dans mon lieu de service le martin et m’ont dit qu’ils pourront changer ma vie, et qu’il suffisait juste que je collabore. Sans hésiter j’ai accepté » déclare la jeune femme. « Ils m’ont transporté sur une moto pour qu’on aille signer ces documents dans un bureau, où ils devaient me payer. Juste à quelques mètres ils m’ont demandé de descendre soit disant que la moto était en panne dès je suis descendue ils ont arraché ma sacoche avec l’argent et mes téléphones et ont disparu» raconte- t-elle en larmes à son enquêteur. Marlene a affirmé que dans la sacoche, il y avait 250 000f en espèce et le reste dans ces comptes mobiles.
La jeune femme mère- célibataire en informant son patron disait s’attendre à la compassion de ce dernier, malheureusement il va la convoquer à la brigade des recherches de bonaberi pour détournement de fonds. Elle va y passer 5 jours, laissant son bébé de 11 mois à sa maman.
Issue d’une famille modeste, le père de la jeune femme a dû vendre sa moto, seule source de revenue familiale afin de payer une avance sur la somme réclamée à sa fille contre sa liberté.
Rachèle KANOU
