Le président tchadien choqué par ce cas de cruauté à l’endroit d’une femme, exprime son indignation.
Il s’est rendu au chevet de Haoua, la jeune femme de 25 ans dont le mari a bousillé l’appareil génital jusqu’à l’utérus avec un gourdin.
«J’ai appris avec colère et indignation le traitement inhumain et cruel dont notre compatriote Haoua a été victime. Battue, humiliée et sauvagement torturée dans ses parties intimes par un monstre au visage humain qui se fait appeler un mari. Rien ne peut justifier cette cruauté».
Sa réaction ne s’est pas fait attendre. Juste un jour après la publication de ce fait digne d’un film d’horreur, par la ministre tchadienne de la femme et de la petite enfance, le Président du Conseil Militaire de Transition Mahamat Idriss Deby Itno est allé soutenir cette femme, dans un état critique. Il a exprimé sa désolation face à cet acte horrible.
Sur place, il va également rencontrer une fillette de 5 ans victime de viol. La petite Massing, internée dans la même formation sanitaire, a été sexuellement abusée par un homme de 40 ans. Ce dernier a été interpellé.
«Et comme un malheur ne suffit pas, j’ai également appris avec amertume et désolation le viol de la petite Massing. Une fillette de 5 ans abusée par un criminel froid de plus de 40 ans».
Le président tchadien promet de s’occuper personnellement de ces cas de violence et pédocriminalité afin que justice soit rendue, il annonce des mesures fortes pour dissuader et faire cesser ce type d’agissement.
«Au-delà de ma solidarité réelle et sincère que je suis allé témoigner aux victimes et leurs familles respectives, je réaffirme que je veillerai, personnellement, à ce que ces criminels soient châtiés pour rendre justice aux victimes»,
précise le président tchadien.
Au moins 5 cas de violence enregistrées chaque jour au Tchad
Selon Amina Priscille Longoh, la ministre de la femme et de la petite enfance, chaque jour au Tchad, on enregistre au moins cinq cas d’abus sexuel et même physique sur les femmes et les enfants. Dans la journée du vendredi 22 octobre 2021 par exemple, elle relayait successivement trois cas d’abus contre la gent féminine dans une publication sur sa page facebook.
En dehors de l’histoire de la jeune Haoua sauvagement torturée dans sa partie génitale par son compagnon et de la petite Massing abusée par un homme de 40 ans, Amina Priscille parlait d’une adolescente de 12 ans qui a été égorgée par son grand-frère. Des cas d’abus de trop qui nécessitent d’être sévèrement punis.
En plus des procédures engagées contre ces criminels, elle invite toute la communauté à mener une campagne de sensibilisation afin de faire reculer ou même cesser ces actes cruels.
« La campagne commence à la maison, dans les carrefours, au lieu de service, à la buvette, au restaurant, nos amis médias à travers des articles, nous pensons qu’ensemble nous pouvons faire quelque chose»,
soutient la ministre.
Rachèle KANOU
