Alors qu’ils étaient déjà lynchés par les populations, les époux, bourreaux présumés ont été protegés par leurs épouses.
Au quartier Toungang à Bafoussam, deux femmes ont subi des violences de la part de leurs maris, la première au mois de juillet et l’autre le vendredi 30 août 2024. Mais alors qu’elles reçoivent le soutien des riverains et même des internautes, elles font volte face laissant plus d’un dans la confusion.
Le 30 août, un couple s’offre en spectacle devant leurs voisins au cours d’une dispute qui se solde avec une bastonnade infligée à la femme. Pour la énième situation du genre, elle prend la fuite dans le but de se réfugier chez le Chef du quartier. Les faits se déroulent en matinée, lorsque la dame tient tête à son époux au cours d’une dispute, ce qui entraîne la bastonnade qui lui est infligée. Selon les témoignages du voisinage, l’homme bat constamment sa femme, même si la raison n’est pas toujours connue. Les voisins affirment être fatigués de cette situation de violences constantes. Mais cette fois, la femme a décidé de se plaindre chez le Chef du quartier, qui à son tour l’a encouragée à retourner chez elle, car selon ce dernier, partir n’est pas forcément la solution. Leurs échanges se sont soldés par le choix de la dame de retourner dans son ménage. Il l’a raccompagnée alors à son domicile et elle a déclaré que tout était de sa faute, la bastonnade dont elle a été sujette était dûe au fait qu’elle a tenu tête à son époux.
Ce cas nous rappelle celui d’Edith Sylvie Pokam, tranchée à l’aide d’une machette par son époux Tagne Alexis tradi-praticien et notable Baleng la semaine du 18 juillet 2024.
L’altercation a abouti à de graves blessures sur la dame, au point de mobiliser l’attention des médias. Le roi Baleng à cette occasion a fait une sortie pour signifier son courroux vis-à-vis de son notable. Cependant, quelques jours plus tard, dans une vidéo la dame demandait de laisser tomber les poursuites. « Ma famille est en train de décider que non il a déjà tant fait avec moi, il me bat chaque fois mais, l’erreur est humaine« , par ailleurs, Sylvie affirmait dans la même vidéo qu’elle ne sait comment faire pour s’occuper des enfants. « J’ai 5 enfants avec lui … il ne m’a pas tuée … laissons le payer sa peine mais qu’il sorte de la prison.« , elle suppliait ainsi en pleurs, à genoux devant une interlocutrice dont on ne voyait le visage, mais qui s’apparentait à l’épouse du Chef Baleng, alors que sa main tranchée portait encore un bandage.
Womsiepon Christagit (Stagiaire)
