Le journaliste et l’ex entraîneur de l’équipe nationale féminine de taekwondo vont passer leur nuit en garde à vue à la police judiciaire.
Après la confrontation des protagonistes de cette affaire qui défraie la chronique, les mis en cause seront présentés au procureur demain. Cette première issue arrive alors que la date de la première confrontation a échoué. Le journaliste Martin Camus Mimb n’a pas pu se rendre à la police judiciaire hier, son principal avocat ayant eu des soucis, d’après les raisons qui ont été évoquées.
Les auteurs des faux comptes seront également poursuivis
Ceux qui sont à l’origine des faux comptes crées sur les réseaux sociaux au nom de Malicka sont également poursuivis pour cybercriminalité. Ils ont été identifiés au Cameroun et à l’étranger.
Les chefs d’accusation : Publication obscène, fausses nouvelles, proxénétisme et diffamation
Le procès contre le journaliste sportif et l’ex entraîneur de l’équipe nationale féminine de taekwondo s’ouvre le 22 juillet 2021.
Il s’agit d’une suite favorable de la plainte déposée par le collectif d’avocats conduit par maître Dominique Fousse, le 24 juin 2021 auprès du tribunal de première instance de Douala-Bonanjo. Quatre chefs d’accusation sont retenus dans cette affaire de mœurs.
Face à la presse hier mardi, le collectif d’avocats a annoncé la date de la première audience, 18 jours après le dépôt de la citation directe devant le procureur de la république. Ils sont poursuivis pour «publication obscène, fausses nouvelles, proxénétisme et diffamation».
Un début des poursuites annoncé contre Martin Camus Mimb et Wilfrid Etéki qui va certainement rassurer la famille de Malicka Bayemi, la jeune femme dont la nudité a été exposée sur les réseaux sociaux. Le dossier semblait piétiner.
En effet, 12 jours après réception de la citation directe par procureur de la République, Maître Dominique Fousse dénonçait sur son mur des manœuvres visant à empêcher les accusés de se présenter devant les juridictions compétentes.
Rappel des faits
Des vidéos « indécentes et humilantes » tournées dans le bureau du patron de la radio Sport Info, martin Camus Mimb ont récemment crée des émulations sur la toile. C’était des images mettant en scène les ébats d’une jeune femme à visage découvert et d’un homme dont on entendait juste la voix.
Le fait avait créé une vague d’indignation sur la toile. Plusieurs autres femmes ont fait des témoignages de harcèlement sexuel, incriminant le journaliste sportif. Les amis de Martin lui ayant préalablement apporté leur soutien se sont ravisés et un jour après le dépôt de la citation directe par les avocats de la jeune femme, il demandait publiquement des excuses. Elles n’auront malheureusement pas suffi à atténuer la détermination de la victime et de sa famille à obtenir réparation.
Le procès s’ouvre le 22 juillet prochain en attendant, les principaux protagonistes sont en garde à vue.
Rachèle KANOU