C’est  le début de l’instruction sur l’affaire opposant l’ex sous-préfet de la Lokoundjé à la famille de Lydienne Solange Taba. 

Les parents de Lydienne  qui accusent  Franck Derlin Ebanga d’avoir tué  leur fille,  craignaient  un étouffement de la vérité dans cet assassinat survenu chez l’administrateur civil, le 25 juillet 2020. Le collectif d’avocat en charge de cette affaire rassure que l’instruction du dossier commence dès le début du mois de décembre 2020.

«Tout le monde s’attendait et s’intéressait. Pour dire que, le dossier n’est pas abandonné que le magistrat  commence son instruction. La famille et la partie civile sont convoquées  pour le mois prochain», nous renseigne Me Dominique Fousse, membre du collectif «Universal Lawyers and Woman Rights Defense». Elle a été jointe au téléphone ce mardi par notre rédaction.

Cela fait à peu près  4 mois  que la jeune étudiante de 23 ans est passée de vie à trépas  après avoir reçu des balles dans la gorge,  tirées à partir d’une arme manipulée par son copain, Franck Derlin Ebanga au domicile de ce dernier.  La famille avait porté plainte contre cet homme, ancien Sous-préfet de la Lokoundjé,   le 3 septembre 2020 au tribunal militaire d’Ebolowa  pour  «assassinat et violence sur la femme enceinte». Même si la procédure semble traîner, l’annonce  de cette première audience pourrait être  un soulagement pour la famille qui croise les doigts, implore la grâce divine et prie  pour  que justice soit rendue pour cette jeune fille,  enfant  unique  à ses parents.

«Ça traîne, mais on note que l’instruction a commencé devant le Tribunal militaire d’Ebolowa, après l’étape de l’information judiciaire. La partie civile et ses éventuels témoins seront entendus en début du mois prochain.  Donc on saura si par la suite le juge d’instruction  retient les charges qu’on a mises contre le sous préfet », espère  l’avocate défenseure des droits humains.

Tuée par balle au domicile du sous-préfet de la Lokoundjé le 25 juillet 2020 à Kribi,  Lydienne Solange Taba portait une grossesse de 6 semaines. Elle   a été inhumée le 29 août 2020  dans son village à Lobethal  Mouanko dans la Sanaga Maritime. Lors de ses obsèques,  la famille plongée dans la désolation, a rendu des témoignages vibrants, empreints de paroles de vengeance.

Rachèle KANOU