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AFFAIRE MALICKA ET MISE EN LIBERTÉ SOUS GARANT DE MARTIN CAMUS : LE CONSEIL DE LA JEUNE FEMME DÉNONCE UNE INJUSTICE AUX DROITS DE LA VICTIME

Le collectif d’avocats chargé de la défense de Malicka Bayemi parle d’une «entorse aux droits de la victime valant hold up judiciaire».

Notifiée le 12 Novembre 2021 d’une citation à partie civile pour comparaitre le 21 décembre 2021 devant la cour d’appel, l’affaire mise en délibérée a été tranchée le 16 novembre, soit plus d’un mois avant la date de notification.

Ceci se fait en l’absence de Malicka Bayemi qui devait pourtant être entendue sur l’appel formulé par Martin Camus MIMB et wilfrid ETEKI contre le jugement par lequel le tribunal de première instance rejetait leur demande de nullité de la procédure ainsi que leur demande de liberté provisoire. Le conseil dénonce des incongruités.

«La date du 21 décembre, qu’est-ce qu’on ira donc faire à la cour d’appel. A ce stade nous avons peur. Tout se joue comme s’il n’y avait pas de partie civile.  Comme si Malicka n’avait de conseil or elle a des conseils. On se demande même pourquoi on nous a notifiés cette citation à partie civile si on savait que la date donnée dans cette notification était biaisée. Nous craignons pour cette épée Damoclès qui pend sur la tête de notre cliente»

S’indigne maître Arlete NWAYIN. Elle est membre du collectif d’avocats Universal Lawyers and Human Right Defence en charge de cette affaire pour la défense de Malicka.

Pour le conseil de la victime, la mise en liberté sous caution de Martin Camus Mimb ne leur pose aucun problème. Mais, même si le volet liberté provisoire ne concerne que le ministère public, l’appel demandant la nullité de la procédure aurait été biaisé avec l’absence de la partie civile. Cette dernière devrait être entendue sur les motifs de rejet soulevés.

«Sa libération ne nous pose pas, sur le principe, le moindre problème. L’incarcération de ces derniers était une initiative du Ministère public. Or le tribunal et la Cour d’appel sont dans leur rôle s’ils ne la trouvent plus nécessaire à l’établissement de la vérité. Mieux encore, comme nous n’avons eu de cesse de préciser depuis le début de cette affaire, la détention de Messieurs MIMB et ETEKI, n’aide en rien la reconstruction de la jeune Malicka BAYEMI dont l’intimité et la vie ont été détruites. Seul un procès équitable, transparent permettra d’y parvenir »,

déclare le collectif dans un communiqué.

 

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Renvoie de l’audience relative à la citation directe en cours au TPI de Douala-Bonanjo

Martin est mis en liberté provisoire le 16 novembre, au moment où cette même affaire est pendante devant le tribunal de première instance de Douala bonanjo. Au tribunal le mercredi 17 novembre soit un jour après sa libération, l’affaire est renvoyée au 20 décembre pour composition régulière du tribunal et jonction éventuelle des procédures.

Rappel des faits

En effet, les deux hommes poursuivis par le ministère public pour «publications obscènes» sont également poursuivis pour «fausses nouvelles, proxénétisme, diffamation» devant le TPI dans le cadre de la citation directe qui avait été introduite par le conseil de Malicka Bayemi. La nudité de cette jeune femme filmée dans le bureau de Martin Camus Mimb, avait fait le tour des réseaux sociaux au mois de juin 2021.

Les avocats de Malicka plaident depuis le 6 août 2021, pour une jonction des procédures. Ils ont évoqué les raisons d’indivisibilité et de connexité qui supposent un seul délit commis par plusieurs personnes et plusieurs délits qui ont entre eux des rapports plus ou moins intimes.

Rachèle KANOU

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