Trois élèves et une enseignante ont été tués au lycée bilingue d’Ekondo Titi, dans le Sud-Ouest-Cameroun ce jour.
Il s’agit d’Emmanuel Orume 12 ans, Joyceline Ikem 16 ans, Kum Emmanuel 17 ans et une enseignante de français Célestine Soh.
Dans cette matinée du mercredi 24 novembre 2021, une attaque meurtrière orchestrée par des groupes armés a été enregistrée au lycée bilingue d’Ekondo Titi dans département du Ndian, région du Sud-Ouest. Le bilan sanglant de cette situation fait état de 4 morts, dont une enseignante et trois élèves ainsi que de nombreux blessés.
Une attaque de trop qui a coûté la vie à ces adolescents sortis à la recherche du savoir et cette enseignante engagée, morte, craie dans la main. Cette scène meurtrière a semé la panique dans cette ville et les parents des survivants ont vite fait d’aller récupérer leurs enfants. 6 bléssés sont également enrégistrés dans cette situation de barbarie.
Le sang ne cesse de couler sur les bancs scolaires. En un mois seulement, on a enregistré environ 5 élèves tués à cause de ce conflit qui perdure dans les régions anglophones du Cameroun depuis 2016.
Rappel de quelques évènements tragiques
-Le 14 octobre 2021, la petite Carolouise Enondiale a également été atteinte par la balle d’un gendarme à Molyko dans la région du Sud-Ouest. Des tirs de sommation qui ont brisé les vitres arrière du véhicule dans lequel elle se trouvait avec sa maman, alors qu’elle se rendait à l’école.
-Le vendredi 12 novembre 2021, la ville de Bamenda dans la région du Nord-Ouest a été le théâtre de scènes de violences après qu’un policier a atteint mortellement par balle, une fillette de 7 ans. Tataw Brandy revenait de l’école aux environs de 12h30, lorsqu’elle a été tuée. C’était selon le gouvernement suite à un refus d’obtempérer du conducteur d’un véhicule en circulation. Une autre victime collatérale des tirs de sommation d’agent de maintien de sécurité à l’endroit de chauffeur de véhicule.
-Le 6 juin 2021, l’on se souvient de la dernière attaque contre des enfants, notamment des élèves, survenue dans un centre religieux. C’était à Mamfé dans la région du Sud-Ouest. Une attaque qui a coûté la vie à un garçon de 12 ans et un adolescent de 16 ans grièvement blessé.
-Le 11 février 2021, l’image d’un enfant calciné avait fait le tour des réseaux sociaux. Cet événement tragique s’était produit à Batibo dans le Nord-Ouest du Cameroun.
-Janvier 2021, une fillette de 4 ans et sa mère avaient été tués lors des affrontements entre les groupes armés.
-Le 24 octobre 2020, le sang des élèves avait coulé à flot à la Mother Franscica School à Kumba, dans la région du Sud-Ouest. 7 enfants avaient été tués dans leurs salles de classe par des groupes armés.
Nous ne saurons finir sans nous rappeler des évènements tragiques de Ngarbuh dans le Nord-Ouest où les enfants avaient été calcinés suite à l’incendie occasionné par l’armée Camerounaise.
Les enfants et les femmes continuent de payer le prix fort de la crise anglophone qui perdure.
Rachèle KANOU
QUEL AVENIR POUR L’ENSEIGNEMENT DANS LE NOSO ? AVEC CETTE ALLURE,LES ENSEIGNANTS RISQUENT PRENDRE TOUS LA POUDRE D’ESCAMPETTE