« Les femmes sont les mères de  famille et à ce titre, elles se doivent d’être prudentes pour éviter de contracter le virus et contaminer toute la famille ».

Alain Blaise Biko Biko, sous-préfet de Melong invite les femmes à  protéger leur famille.

Elles sont des femmes au foyer, mères d’enfants, et commerçantes à la fois. Elles sortent tous les jours à recherche de meilleures conditions de vie pour leur famille et sont en contact avec des voyageurs, des passants et toutes sortes de personnes dont elles ignorent le statut sanitaire.  Sans cache-nez ni gel hydroalcoolique, elles exercent sans crainte leurs activités, malgré les ravages de la maladie à Coronavirus.

Fort de ce constat, l’autorité administrative de la localité située dans le Moungo, région du littoral, s’est dirigée vers les populations le 4 mars 2021, pour  attirer leur attention sur les dangers du Coronavirus et la nécessité des mesures barrières.

Devant les femmes, il tient un langage particulier. « Elles doivent protéger et sensibiliser les autres membres de la famille », indique-t-il.

Masque et désinfectant quasi absents…

Debout face à une dizaine de femmes, l’administrateur civil Alain Blaise Biko,  est le seul qui enfile un masque. Il y a belle lurette, ces femmes  convaincues  de la non existence de la Covid 19, ont foulé aux pieds, les mesures de protection contre cette maladie.

Nous sommes ici au poste de contrôle mixte de Nkongsoung sur la nationale numéro 5. La poignée de femmes qui se rappelle encore de son cache-nez, le porte au menton ou bien l’enfouit dans son sac à main.

« Les populations disposent des cache-nez mais ne portent pas », martèle-t-il. Pourtant, il est impérieux de prendre au sérieux cette disposition surtout dans les lieux de grand rassemblement », réitère l’autorité administrative.

La femme une voie facile de transmission

Notons que Melong, est une localité dominée par les activités agricoles. Un travail généralement effectué par les femmes. Avec la venue du coronavirus, leurs habitudes n’ont pas changé, elles prennent des dispositions pour écouler leurs produits dans les marchés et postes de contrôle sur l’axe lourd. Elles vendent à la sauvette et sont en contact direct avec des clients et principalement  des voyageurs. Elles sont donc appelées à plus de vigilance.

Dans les écoles…

Même dans ces lieux de transmission du savoir, il y a relâchement des mesures barrières. Les raisons de cette négligence sont diverses, au fil du temps certains ont pensé que le coronavirus s’en était allé. Conséquence, cache-nez et gels désinfectants ne sont plus obligatoires à l’entrée des établissements scolaires.

Pourtant en ce moment, on enrégistre 2,5% de taux de prévalence de coronavirus dans les milieux scolaires et estudiantins, selon les chiffres du ministère de la santé. Une situation qui avait entraîné l’annulation du défilé de la fête de la jeunesse.

Cette descente sur le terrain arrive au moment où le premier ministre annonce 3000 nouveaux cas de coronavirus en l’espace d’une semaine. Le sous-préfet de Melong , instruit au populations le port obligatoire du masque. Il pense que les sanctions pourraient être envisagées à l’endroit des récalcitrants. Il  compte tout de même multiplier les moyens de sensibilisation contre cette maladie qui ne cesse d’endeuiller les familles et participer à déséquilibrer l’économie du pays.

Rachèle KANOU