La reine de la twittosphère camerounaise a naturellement déchaîné une vague de Tweets avec pour Hashtag #FreeRebeccaEnonchong.
L’une des 50 femmes les plus influentes d’Afrique selon Forbes, est gardée à vue depuis 48h pour «Outrage à magistrat», du coup, les réactions ne se font pas fait attendre. Kah Walla est allée à la rencontre de Rebecca, non sans s’être exprimée sur Twitter.
«Arrêtez ce que vous faites. La sécurité de Rebecca est la nôtre. Une fois encore IL N’Y A AUCUNE PLAINTE ECRITE CONTRE REBECCA. Rendus au tribunal de première instance à Bonanjo. La démonstration de soutien montre que nous ne sommes pas complices de ce type d’injustice», dit la Présidente du Cameroon’s People Party.
Pour sa part, Maximilienne Ngo Mbé la Directrice Exécutive du Réseau des défenseurs des droits humains de l’Afrique Centrale a fait plusieurs courtes publications sur Facebook, parmi lesquelles une qui demande la libération de Rebecca.
«Nous exigeons la libération immédiate et sans condition de Rebecca Enonchong. Trop c’est trop».
Certains pensent qu’il s’agit d’une entorse à la liberté d’information que savourent les socionautes
«Je pense qu’ils veulent qu’on break internet et tout ce qui va avec …», déclare une Twitto.
Rebecca Enonchong est retenue pour la deuxième nuit au tribunal de première instance de Bonanjo pour «Outrage à magistrat», elle aurait demandé que les affaires la concernant soient confiées à un seul enquêteur, ce qui aurait suscité le courroux de ce dernier. D’autres évoquent une affaire familiale de biens immobiliers au centre d’un conflit qui date de plusieurs années.
Celle qui a été au mois de janvier nommée membre du conseil d’administration de Djibouti Télécom avait déjà son idée sur les problèmes que l’on rencontre dans notre pays.
«Quand j’ai commencé au Cameroun… comme je pensais que je savais trop on m’a montré que je ne savais rien.».
On connait Rebecca pour ses positions tranchées contre les exactions liées à la crise anglophone, d’ailleurs elle a été l’une des porte-voix des dénonciations de l’interruption d’internet dans les régions en crise et particulièrement les effets négatifs sur Silicon Moutain à Buéa.
Elle fait également partie des 20 femmes mobilisées pour dénoncer le détournement des fonds FMI octroyés au Cameroun pour la gestion du coronavirus.
Rebecca Enonchong est Présidente du Conseil d’administration d’AfriLabs, elle est la promotrice d’ActivSpaces, une pépinière pour les nouvelles technologies, elle fait partie des 10 «Femmes Tech Fondateurs à suivre en Afrique». Elle est appelée à comparaitre demain matin à 8h.
Clarence YONGO
