C’est l’un des messages que la ministre de l’Habitat et du Développement Urbain a porté à l’endroit des populations sinistrées.
Selon Célestine Ketcha Courtès, libérer les drains serait un début de solution. Elle s’est rendue dans les quartiers victimes des récentes inondations, ce dimanche 23 août 2020 à Douala.
Ce qui s’est passé dans plusieurs quartiers de la ville de Douala vendredi dernier, serait une petite catastrophe naturelle selon la ministre. Seulement en décrivant l’état des drains, elle indique que ces inondations sont dues à l’occupation anarchique des terrains et à l’insalubrité.
«Il est évident que c’est une petite catastrophe naturelle. Mais, nous avons constaté que les drains étaient remplis de bouteilles, d’ordures, et surtout l’occupation anarchique du lit de l’eau », déclare Célestine Ketcha Courtès.
Pour la MINDHU, ces pluies diluviennes ne sont qu’à leurs débuts, durant les jours prochains, ces averses vont s’accentuer. C’est probablement pour cette raison qu’elle demande aux populations installées sur les passages d’eau, de les libérer pour préserver leurs vies et celles de leurs entourages. «Mais, les pluies diluviennes s’annoncent encore plus violentes. D’où la nécessité pour les populations d’être disciplinées, que les personnes qui occupent les drains les libèrent. Ces inondations posent un problème, et les solutions, nous les trouverons ensemble», a estimé la ministre de l’Habitat et du Développement Urbain.
Tel un déluge, les fortes pluies du 21 Août ont inondé la majeure partie de la ville de Douala, touchant considérablement plusieurs quartiers du 3ème, 4ème, et 5ème arrondissement.
Plusieurs foyers ont été surpris par la montée des eaux qui a atteint une hauteur de plus de 70 centimètres par endroit. Cette abondante pluie a fortement perturbé la circulation entre les différentes circonscriptions et entre les villes de Douala et de Yaoundé. De nombreux dégâts matériels ont été enregistrés.
Même si, les cas de pertes en vies humaines n’ont pas encore été officiellement déclarés, on annonçait vendredi le décès d’un enfant de 11 ans à Bonaberi emporté par les eaux et l’électrocution d’un jeune au quartier Etam Bafia. Les familles ont passé la nuit de vendredi à samedi à la belle étoile et certains jusqu’à ce jour, restent sans abri à cause de la stagnation des eaux dans leurs domiciles.
La ministre demande à ces familles de libérer les lieux, alors que la plus part dit ne savoir où s’abriter.
Rachèle KANOU