Il y a quelques années, face aux vicissitudes de la vie, la journaliste a fait recours au Cardinal Tumi, qui n’avait pas hésité à lui apporter son secours.

Comme cela peut arriver à tout le monde, il est survenu dans la vie de Gaëlle Moudio un moment de fragilité. «Je ne savais plus vers qui me tourner. Je manquais surtout de ressources financières. Je sortais d’un échec professionnel cuisant. Nous étions en début d’année scolaire. J’avais une enfant à scolariser et l’autre à nourrir. J’étais désespérée.».

Gaëlle se rappelle comme si c’était hier, ces moments douloureux. Ses «chagrins d’amour et de famille étaient remontés à la surface. Et personne ne le voyait». Une situation pourtant critique qui a failli occasionner le pire. «Oui. Je suis passée par là. A pas grand-chose de m’ôter la vie. Un désespoir abyssal.», révèle-t-elle.

C‘est ainsi que lui vient l’idée d’aller à la rencontre du Cardinal Tumi, pour une entrevue, elle qui le rencontrait souvent dans le  cadre de son travail. «Je suis venue m’assoir à ta véranda comme beaucoup d’autres. Sans succès. Le cardinal ne recevait pas.». Mais après cette première tentative, elle ne désespère pas. Elle revient à plusieurs reprises.  «Je me suis retrouvée seule sur cette véranda avec une dame qui semblait ne plus avoir toute sa tête. J’ai su alors à quoi la mienne devait ressembler… Mais j’ai accepté d’être cette folle-là.».

Jusqu’au jour où elle est reçue par le Cardinal Tumi. Il l’a écoutée, l’a mise à son aise. «Mon récit était décousu. Tu m’as écoutée. Longuement. Patiemment. Puis tu m’as donné un rdv, en me demandant de mettre ceci par écrit. Et là, c’était plus concis.», raconte Gaëlle.

Cardinal Christian Tumi

Le prélat lui a apporté son aide, après une rencontre avec  la journaliste et ses filles. Suite à cet épisode, l’aînée de Gaëlle  a pu reprendre le chemin de l’école. «Tu as béni les enfants. Et tu m’as donné du poisson en attendant que je puisse pêcher. Et quand je suis partie de chez toi, rassasiée dans mon corps et dans mon esprit, j’ai retrouvé le sens de la marche.», déclare  Gaëlle Moudio.

Ce texte qui s’intitule  «Adieu le phare», est un hommage appuyé, mais aussi un message de gratitude pour le Cardinal Christian Tumi,  un homme dont la générosité était saluée de tous.

Chantal Mveng