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LUTTE CONTRE LES PRODUITS ÉCLAIRCISSANTS: LES FLACONS RETIRÉS DES ÉTALS TANDIS QUE LES RÉSULTATS DES LABORATOIRES HYDRAC FONT DÉBAT

Une opération de saisie des produits éclaircissants dans les pharmacies et grandes surfaces a été lancée il y a quelques jours après les résultats des laboratoires Hydrac ayant fait un tollé. 

Le 02 septembre dernier, les images des agents du ministère de la santé publique sur le terrain faisaient le tour de la toile. Une action qui s’inscrit dans le cadre d’une opération de perquisition de l’inspection générale des services pharmaceutiques et des laboratoires conformément à la décision N°193/MINSANTE du 19 août 2022, interdisant l’importation, la fabrication et la distribution des produits cosmétiques et d’hygiène corporelle contenant l’hydroquinone et ses dérivés, le mercure et ses dérivés et les corticoides. 

Dans une note de la cellule de communication du ministère de la santé publique du Cameroun, il était précisé qu’à date, « aucun dossier n’a été reçu au sein des services compétents de son département ministériel pour l’obtention d’une autorisation ou d’une quelconque régularisation après vérification de conformité ».

Or quelques jours avant cette opération de saisie, des publications sur la toile faisaient savoir que les produits éclaircissants buvables de Nourishka entreprise de la députée Nourane Foster avaient reçu résultats de non toxicité des laboratoires Hydrac.

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De la malhonnêteté intellectuelle selon le Dr Albert Ze

«Nous présenter les résultats d’analyse microbiologique comme étant des résultats qui permettent de certifier que le produit est consommable relève tout simplement de la malhonnêteté».

déclare le Dr Albert Ze qui affirme que les produits querellés n’ont pas été soumis à des analyses adéquates.

Les résultats de l’Hydrac (Hydrocarbures Analyses Contrôles) intitulés analyse microbiologique ne présentent qu’un aspect physico-chimique et biologique de routine, dont le but est de voir si les produits respectent la règlementation d’hygiène.

 «Voir s’il y a des facteurs qui ne nuisent pas à l’hygiène du produit. S’il est propre, s’il n’a pas de microbe, s’il n’a pas de micro éléments qui peuvent déranger dans la digestion du produit. Les analyses microbiologiques n’ont pas vocation à présenter la dangerosité de la prise d’un produit »,

précise Dr Albert Ze.www.griote.tv

Pour lui, le débat de fond n’est pas celui de l’hygiène du produit, quoique non négligeable, mais celui des effets que ces produits peuvent créer dans le corps humain.

« La vraie question est de savoir est ce que la consommation des produits dont on parle ne nuit pas au bon fonctionnement de l’organisme ? Est-ce que ça n’a pas d’externalité négative dans l’organisme, est ce que ça ne provoque pas d’autres complications? »

explique le Dr Zé, qui souligne l’importance d’une analyse biochimique.

Donc il ne s’agissait pas de faire une analyse microbiologique mais une analyse biochimique qui est beaucoup plus approfondie qui permet de voir l’impact des substances contenues dans un produit sur le fonctionnement du corps humain. Vous pouvez même avoir un poison qui passe brillamment des analyses microbiologiques, c’est à dire qu’il n’a pas de microbe, mais avec les analyses biochimiques, on va se rendre compte que les éléments de ce poison peuvent justement tuer les populations »,

précise le spécialiste.

Une analyse biochimique …

Pour l’instant, impossible de se fier aux résultats des laboratoires Hydrac pour assurer de la non toxicité des produits éclaircissants buvables commercialisés par Nourishka. Le consommateur a droit à plus d’information.

«Il faut le dire icim ce sont les analyses biochimiques qui permettent de… déterminer … le seuil de consommation des produits que nous avons sur le marché.»,

indique Dr Ze.

Rappelons qu’il y a quelques temps, la députée Nourane Foster a mis sur le marché des boissons éclaircissantes à base de glutathion, d’Alfa arbutine, des substances toxiques pour la santé. Sommée de stopper la commercialisation de ces produits par le ministre de la santé publique, elle a fait recours aux analyses des laboratoires Hydrac pour prouver leur non dangérosité pour la santé. Des analyses dont les résultats ont été en sa faveur. Seulement, les scientifiques ont remis ce process en question.

Parallèlement à cette situation, plusieurs marques ont été supendues et retirées des pharmacies et grandes surfaces dans les régions du centre, est, littoral, ouest.

Rachèle KANOU/ Chantal MVENG

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1 Comment

  1. GPO

    Merci. Bon article

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