Elle s’appelle Mary Nkeh ou soeur Mary comme on l’appelle affectueusement.
C’est une femme qui connait les réalités des familles réfugiées dans la brousse, à cause de la crise anglophone.
D’après notre source, Mary Nkeh est originaire d’un village appelé Mbot dans le Donga-mantung, région du Nord-Ouest.
Elle est présentée comme une évangéliste, guidée par la parole de Dieu. Depuis 2017, elle visite les familles refugiées dans la forêt et leur apporte non seulement un soutien psychologique, mais aussi la force spirituelle d’affronter les affres des conflits.
Ainsi, ceux qui la connaissent déclarent que son interaction avec les victimes de la crise anglophone fait d’elle un porte-voix. Le massacre des élèves du college Mother Francisca International Bilingual Academy, a dû l’affecter également.
Mary Nkeh se porte bien
C’est le message qu’elle a donné aux confrères allés à sa rencontre ce jour.
«Au téléspectateurs du monde, je vais bien. Je n’ai pas de problème.», ainsi a-t-elle déclaré aux confrères de MMedia ce matin.
Elle rappelle tout de même qu’elle a été interpelée lors de la conférence de presse liée au massacre de Kumba, par des militaires, c’était juste pour la convaincre de garder son calme, dit-elle. «Ils me suppliaient pour que je ne parle plus. Ils m’ont emmenée au poste de police et à la fin de la journée, le commissaire m’a libérée. Et je suis rentrée à la maison».
Dans cette déclaration matinale, elle revient sur l’action qui a fait d’elle un porte flambeau. Elle soutient que son affront des autorités était un acte guidé par le divin. «Dieu voulait passer un message aux populations et au gouvernement. Pour leur faire comprendre que Dieu combat pour les innocents… et ce message est passé.».
Rappelons que la tournée interministérielle en rapport au massacre de Kumba a fait face à l’interpellation de sœur Mary. La prophétesse a annoncé la mort du président de la république au cas où il refuse de renoncer au pouvoir.
Chantal Mveng
