La célèbre chanteuse de gospel a été inhumée hier samedi 25 juin 2022 à Isonachi Umuneochi dans l’état d’Abia.

Son inhumation a été précédée d’une nuit de prière lors de laquelle des paroles ont été élevées pour le repos de l’âme de cette femme devenue malgré elle, le symbole des féminicides sur le continent africain.  Car la renommée de la chanteuse, dépassait largement les frontières du Nigeria d’où elle était originaire.

D’ailleurs après son décès le 08 avril 2022, son titre à succès «Ekwueme» a fait le tour des médias, résonnant comme un hymne contre les violences conjugales. De nombreux chrétiens en ont profité pour exhorter les chefs religieux à ne plus conseiller aux membres de l’église de rester dans des mariages abusifs. Selon les proches de la défunte, elle était souvent battue par son époux, mais ne pouvait partir de ce mariage du fait des préceptes religieux qui interdisent de quitter le foyer conjugal, même dans les situations les plus difficiles. Sa sœur ainée a d’ailleurs révélé dans un journal qu’elle avait reçu de violents coups quelques jours avant son décès, ce qui l’avait conduite à une hospitalisation.

Son époux, le pasteur Peter Nwachukwu accusé d’être à l’origine de ce décès est incarcéré depuis le 10 avril 2022, 23 chefs d’accusation pèsent contre lui. Certaines concernent les violences domestiques, notamment les violences émotionnelles, verbales et psychologiques. Il est également poursuivi pour homicide volontaire, passible de la peine de mort.

Témoignant devant le tribunal le 03 juin dernier, le sieur Nwachukwu a plaidé non coupable, avant de réitérer que son épouse Osinachi Nwachukwu est morte des suites d’un cancer des poumons. Une version qu’il avait donnée lors du décès de la célèbre chanteuse de gospel avant qu’elle ne soit battue en brèche par la famille de la défunte.

Osinachi repose donc désormais à Isonachi Umuneochi dans l’état d’Abia, tandis que le procès de son époux suit son cours.

Chantal Mveng