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REACTION A CHAUD DES PERSONNALITES FEMININES APRES LES PREMIERES INTERPELLATIONS SUR L’AFFAIRE MARTINEZ ZOGO

La nouvelle qui mouve les camerounais depuis lundi 6 février 2023 est celle de l’interpellation du célèbre homme d’affaires Jean- Pierre Amougou Belinga et du journaliste Bruno Bidjang, dans le cadre de l’enquête sur l’odieux meurtre de Martinez Zogo.

Une annonce, confirmée par la chargée de communication du groupe l’Anecdote, Ines Bélinga, a promptement suscité chez quelques femmes connues, des réactions aussi verbales que feutrées.

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Le cri de justice          

Les premières réactions féminines sont observées chez les artistes et celle de Kareyce Fotso serait la première de toutes. La musicienne montée sur sa page Facebook au créneau depuis la découverte macabre du corps du chef de la chaîne Amplitude FM, afin de réclamer justice pour ce dernier, n’a pas tardé à réagir devant l’arrestation des suspects.

Invitant le peuple camerounais à éprouver l’agonie de l’animateur, à sentir son humiliation, à réaliser la cruauté des assassins, commanditaires et complices et donc à brûler naturellement du désir de justice de manière à ne rien lâcher.

« Ils lui ont coupé les doigts, la langue, sodomisé, encore plus de sévices avant de lui arracher son dernier souffle. Arrête-toi un instant et imagine le film de cet horreur digne du satanisme ».

A-t-elle écrit, précédé de l’expression devenue slogan de nombreux camerounais « Justice pour Martinez Zogo ». Des mots qui encouragent les autorités à ne rien lâcher et exhortent à n’avoir aucune tolérance pour les coupables.

A côté d’elle, sa collègue Lady Ponce également lanceuse d’alerte depuis la disparition de Martinez Zogo n’est pas restée silencieuse devant l’arrestation des suspects. La princesse du Bikutsi a réagi à la camerounaise en écrivant un message facétieux à travers lequel les internautes camerounais ont pu déceler son soulagement, sa satisfaction de voir l’enquête évoluée et sa raillerie envers ceux qui pensaient que les suspects en raison de leur pouvoir ne pouvaient faire l’objet d’une interpellation.

Car l’expression « Hum » que l’artiste a multiplié dans son texte était devenue la formule populaire de ceux qui préféraient ne pas faire de commentaire sur la mort tragique de l’animateur radio par crainte de subir les foudres des coupables. L’ironie était donc chargée dans la communication de la chanteuse lorsqu’elle écrit le terme à dix reprises au milieu du souhait d’un « bon début de semaine ».

Bien plus tard dans cette même journée du 6 février, c’est au tour de Calixte Beyala de s’exprimer. L’écrivaine a écrit plusieurs textes sur sa page Facebook en rapport avec l’enquête. Le premier exprime l’espoir de l’auteure. Pour elle, Martinez Zogo serait le dernier sacrifié pour la justice dans cette République. La résolution de l’enquête sur l’assassinat du journaliste serait le début d’un nouvel horizon au Cameroun où la justice serait le mot d’ordre. Aussi lit-on « Le martyr de martinez Zogo sonne la fin de l’impunité au Cameroun ».

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La discrétion des épouses

Si les réactions des ces personnalités se sont faites remarquées sur le méta, le silence des épouses des personnalités arrêtées n’est pas passé inaperçu non plus. Mélissa Amougou Belinga et Yvana Bidjang habituellement actives sur les réseaux sociaux ne donnent aucun signe de vie. Pourtant plusieurs lanceurs d’alerte ont fait mention d’elles dans leurs publications.

Mais pourquoi on ne les lit pas sur les réseaux sociaux ? La première, la femme du PDG du groupe Anecdote, communiquait assidument de l’amour et du soutien à l’égard de son mari face aux suspicions des uns et des autres et via Snapchat, et via Facebook. D’ailleurs, pas plus tard que la veille, elle avait publié sur Snapchat plusieurs clichés d’elle souriante, en légende on lisait « Dieu m’a donné une joie de vivre qui n’a pas d’égal ». La deuxième, la femme du récemment nommé directeur général des médias du groupe Anecdote exprimait sa joie dans un message comique par rapport à la nomination de son mari. Les recherches effectuées par les abonnés de ces dernières ont apporté des éclaircissements. Dame Amougou a quitté le réseau Snapchat tandis que madame Bidjang ne se retrouve plus sur Facebook, du moins pas avec son compte populaire.

Les deux femmes ont ainsi désactivé leurs pages sur ses différents réseaux sociaux où elles étaient suivies par plusieurs. Une attitude qui soulève la polémique dans le pays. Beaucoup estiment que les femmes ne pouvaient supporter le lynchage des internautes au regard de la soif de justice dont ils sont animés depuis la découverte macabre. Aussi, malgré qu’il n’ait pas encore de jugement prononcé, les jeunes femmes ne sont pas sans ignorer l’impulsivité de leurs compatriotes.  D’un autre côté, un petit nombre pense que l’initiative est probablement des enquêteurs pour besoin de données nécessaires. C’est d’ailleurs l’avis de Stéphanie sur la page de Griote : « ça a pu être désactivé momentanément pour besoin d’enquête. On sait tous que nous sommes à l’ère du numérique, s’il y a quelque chose c’est de ce côté-là qu’il faut fouiller les preuves ».

Une arrestation attendue

Martinez Zogo, enlevé le 17 Janvier 2023, retrouvé mort, en état de décomposition le 22 Janvier à Ebogo, les voix n’ont cessé de se lever et l’encre n’a cessé de coulé pour que justice soit faite. Malgré le climat de peur qui régnait les premiers jours qui ont suivi la découverte du corps, les mobilisations ont pris le dessus au niveau national comme international et ont imposé l’ouverture d’une enquête et l’arrestation des suspects.

Ces derniers, pour le peuple camerounais, semblaient déjà être désignés par Martinez Zogo, car la veille de son enlèvement, il informait la population sur un détournement de fonds publics qui impliquait principalement le célèbre homme d’affaire Amougou Belinga. L’interpellation de ce dernier et d’autres personnes qui lui sont liées au petit matin du 6 Février 2023 quoique près de vingt et un (21) jours après le drame, est donc un début de piste pour les journalistes, lanceurs d’alerte, activistes et pairs en attente par rapport à leur cri envers l’Etat, même si la suite de l’enquête reste attendue, pour faire la lumière sur l’affaire et rendre justice pour ce crime horrible avec la punition des assassins et des commanditaires qui qu’ils se révèlent être.

Chanelle NDENGBE

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