Le gouvernement camerounais condamne fermement ces attaques sur des civils.
Dans la journée du 6 septembre 2022, au moins 6 personnes ont été tuées et 11 autres blessées à Kumba dans la région du Sud-Ouest Cameroun. D’après les sources officielles, ces personnes dont 17 femmes et 7 hommes étaient tous passagers d’un car de transport en provenance de Douala.
«Une bande de terroristes, lourdement armés a ouvert le feu sur un car de transport de la compagnie Golden Express en provenance de Douala et ayant à son bord 14 passagers, dont sept femmes et sept hommes »,
a déclaré le ministre de la communication dans un communiqué rendu public le 07 septembre 2022.
L’attaque a eu lieu dans l’après-midi de mardi à Muyuka dans le Fako, région du sud-ouest. C’était sur l’axe reliant la ville de Buea à Kumba, dans la même région. Les présumés séparatistes ont ouvert le feu sur le véhicule de transport en commun, tuant sur le coup certains passagers. Le bilan de cette attaque sur des civils fait état de six morts, à savoir une femme et cinq hommes ainsi que huit blessés, dont six femmes et deux hommes. Les dépouilles des personnes décédées ont été transportées à la morgue de l’hôpital régional de Buea, les bléssés sont pris en charge dans la même formation hospitalière. Un énième acte de tuerie dans cette zone en proie aux exactions des groupes armés condamné par le gouvernement.
«Le gouvernement de la République condamne avec la plus grande fermeté cette attaque lâche et ignoble perpétrée contre des civils innocents par des terroristes qui ont perdu toute humanité dans le but de semer la terreur au sein des populations…L’attaque du bus a été menée par des Amba boys qui veulent empêcher la reprise de l’école »,
déclare le ministre de la communication René Emmanuel Sadi.
Pour le gouvernement camerounais, cette attaque a pour but de compromettre la rentrée scolaire dans les régions anglophones du pays, sachant que depuis 2016, de nombreux enfants ne sont plus retournés à l’école dans ces zone en guerre.
La crise anglophone perdure, les femmes et les enfants continuent de payer le lourd tribut
Dans la localité d’Ekona toujours dans le Sud-Ouest, c’est une enseignante qui a été grièvement blessée le 05 septembre, jour de la rentrée scolaire, après avoir reçu des balles. La nommée Che Rhoda, institutrice se rendait à l’école lorsqu’elle a été attaquée par des présumés séparatistes.
Chaque année à la même période, les séparatistes perturbent le retour des classes dans les zones anglophones du Cameroun. Imposant un lockdown et attaquant des écoles. Et toutes les personnes qui tente d’aller à l’encontre de ces prescriptions payent au prix de leur vie.
Les groupes armés séparatistes avaient menacé d’empêcher la rentrée scolaire 2022-2023 dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun. Ils ont décrété des journées «ville morte» et prennent en chasse les populations qui tentent d’outrepasser ces mesures pour vaquer à leur occupation.
Rachèle KANOU