Dans une note produite il y a quelques semaines, l’archevêque Métropolitain de Douala condamne la perversité observée dans l’espace public.
«Non à La République des sextapes et de Sodome et Gomorrhe ! Oui au retour des valeurs et à L’acceptation de Dieu au centre de nos vies! »
Mon seigneur Samuel Kleda condamne fermement ces actes qui sont «en contradiction ouverte avec la Parole de Dieu et les valeurs ancestrales» auxquels il ajoute «la Longue liste des actes irresponsables, immoraux et même contre nature, commis sur l’ensemble du territoire national ».
«La mise en ligne des personnes malades ou décédées sans aucun respect de leur dignité ; la mise en ligne de la vie intime des personnes ; la création en ligne des groupes libertins ; la promotion en ligne du proxénétisme ; l’extériorisation à outrance de la vie intime des personnes ; la cyber intimidation ; le cyber harcèlement ; la création en ligne des réseaux sexuels mercantiles ; l’initiation des jeunes aux mœurs perverses à travers les séries télévisées ; la prostitution ; l’esclavage et l’exploitation sexuels ; la pornographie ; l’inceste ; la pédophilie ; les pratiques semelles contre nature (homosexualité) ; les crimes rituels ; le trafic des organes et des ossements humains, la vindicte populaire, etc ».
C’est l’économie d’une lettre adressée au public le 29 juillet 2021, par l’homme de Dieu qui rappelle à l’ordre les jeunes, le gouvernement et les parents. Il les invite chacun, à jouer son rôle pour mettre un terme à ce fléau qui détruit la société camerounaise.
En faisant cette énumération des actes qui concourent à la dépravation des mœurs au Cameroun, il réitère que la capture et la diffusion des images ou des vidéos indécentes, choquantes ou violentes à travers les réseaux sociaux ou autres plateformes, porte gravement atteinte à la dignité de la personne humaine, à son intégrité physique et morale, à la pudeur, à La morale publique et aux bonnes mœurs.
L’archevêque métropolitain demande aux fidèles et aux jeunes de prendre conscience que le devoir de se former et d’être éduqué les incombe, aux parents de ne pas se limiter à la procréation, mais de s’atteler à l’éducation de leurs enfants. Samuel Kleda demande au gouvernement d’intensifier l’éducation à la morale à l’école et de sanctionner sa complaisance.
Pour revenir sur les faits, notons que la dépravation des mœurs s’accroit désormais par voie numérique au Cameroun. Des vidéos obscènes des élèves et adolescents dans des positions indécentes circulent sur les réseaux sociaux, la nudité des femmes et bien d’autres actes contraires aux bonnes mœurs y sont diffusés. L’acte le plus récent est celui de Malicka Bayemi dont l’histoire continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive. Sa nudité a récemment fait le tour des réseaux sociaux. Le ministère public s’est saisi de l’affaire et les principaux accusés dont Martin Camus Mimb et Wilfried Eteki, sont depuis quelques semaines derrière les barreaux.
Mon seigneur Samuel Kleda, face à cette situation «accrue et galopante des mœurs», demande la restauration de la dignité humaine
Il invite de ce fait, le gouvernement face aux actes de cyberviolence à «intensifier la lutte contre le cyber criminalité conformément à la Loi n° 2010 – 012/ du 12 Décembre 2010 sur la cybercriminalité et la cybersécurité ; sensibiliser la population à la citoyenneté responsable ; promouvoir l’éducation morale à l’école et dans les milieux de vie ; sanctionner sans complaisance les auteurs de tels actes».
Rachèle KANOU