Ces projections viennent d’observateurs avertis.

Si l’on s’en tient au succès de Karine Tuil, la lauréate de 2019, car le Goncourt des lycéens est le plus prescripteur.

« Les Impatientes » de Djaïli Amadou Amal faisaient partie des 6 romans en lice pour le Goncourt des lycéens 2020. La Camerounaise, après l’échec de lundi dernier au prix Goncourt,  vient donc de remporter  celui des lycéens ce 2 décembre avec  cette   oeuvre  qui dépeint la condition des femmes  dans  notre  pays.

Les lycéens participants se sont réunis  en visioconférence, pour la grande délibération nationale ce mercredi matin.

Les douze délégués lycéens dont neuf filles et trois garçons ont porté leur choix sur le  roman de Djaïli Amadou Amal. L’annonce s’est faite en présence de Jean-Michel Blanquer, ministre français de l’Éducation nationale, Enrique Martinez, le directeur général de Fnac Darty et Didier Decoin, le président de l’Académie Goncourt.

Le roman de Djaïli Amal remplace ainsi celui de Karine Tuill, »les choses humaines » des éditions Gallimard, lauréate de l’édition 2019. L’écriture de Djaili « sonne juste, sans lysrisme superflux », a déclaré Clémence Nominé, la présidente lycéenne du 33 ème prix Goncourt.

Cette femme forte, très admirée dans le domaine de la littérature,  a un parcours atypique. Mariée de force dans sa jeunesse, elle a par la suite su prendre son envol. Son parcours littéraire n’est pas passé inaperçu.

Elle était la seule africaine sélectionnée pour le prix Goncourt 2020, ensuite, elle s’est retrouvée dans le carré final avec le roman « Les impatientes », publiée aux éditions Emmanuelle Collas. Il s’agit d’une réédition de « Munyal les larmes de la patience ». Une œuvre littéraire qui s’intéresse au mariage forcé, au viol conjugal et à la polygamie à travers le destin de trois femmes. L’œuvre lui avait également  permis de gagner en 2019 le prix panafricain de la littérature. 

Rachèle KANOU