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BURKINA FASO : QUI EST YELI MONIQUE KAM, L’UNIQUE FEMME CANDIDATE A L’ELECTION PRESIDENTIELLE ?

Après avoir déclaré  sa candidature le 18 août 2020, la Yennenga de l’éducation compte investir le palais de Kossyam au soir du 22 novembre.

Mais qui est l’unique femme dont la candidature a été validée sur les trois ayant déposé leur dossier  à la Commission Electorale Nationale  Indépendante?

Yéli Monique Kam est une cheffe d’entreprise  et  femme politique Burkinabé

Elle est née le 24 août 1973 à la maternité de l’hôpital de Bobo à Bolomakoté. Sa mère KAM Yéli est femme au foyer et son père KAM Baga dit Sika, est électricien automobile.  Aînée d’une famille de 8 enfants, elle a grandi dans un cadre d’amour et de rigueur où il était enseigné à la fratrie la discipline personnelle  et les vertus du travail.

La maman Kam Yeli est analphabète, papa Kam Baga  est un bel exemple d’autodidacte. Il apprend tout seul à lire et écrire le français.

Malgré les difficultés du quotidien, le papa de Yeli Monique espère un mieux-être  pour ses enfants. Il voyage beaucoup, à la recherche des opportunités d’emploi. Ces voyages entraînent un changement constant d’établissement scolaire de ses enfants.

Cursus scolaire et universitaire

Madame Yeli Monique Kam commence l’école maternelle à l’âge de 6 ans  à gounghin  Ouaga, puis elle ira faire le CP1 à l’école primaire publique Accartville bobo et termine ses études primaires avec succès  à 13 ans. Elle obtient haut la main son concours d’entrée en sixième et son CEP.

Ses parents aménagent à Ouagadougou où Yéli Monique KAM débute son cycle secondaire au lycée privé Montaigne en classe de 6ème, elle y reste jusqu’en classe de 3ème.    Elève brillante, Yéli Monique Kam est affectée dans un lycée technique comme on le faisait pour tous les élèves aux meilleures performances. Elle est orientée au Lycée Lavigerie et y obtient un baccalauréat G1.

Après le baccalauréat elle est admise parmi les 25 lauréats de L’IUT option secrétariat. Pendant la même période, l’IUT est transféré à l’université de Bobo, elle y décroche un DUT et la même année, est recrutée par Gras Savoye Burkina.

Pendant qu’elle entre dans le monde professionnel,  Yeli Monique Kam continue ses études  et retourne à l’IBAM (Institut Burkinabé des arts et métiers). Elle en ressort en tant que technicienne d’assurance.

En 2007 elle obtient une licence professionnelle en marketing, puis fait un Master 1 & 2 en marketing et stratégie à l’Institut Supérieur Privé, Polytechnique de Ouagadougou (ISPP).

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Parcours professionnel

En novembre 1996, Yéli Monique Kam est admise à un test de recrutement de Gras Savoye Burkina en tant que secrétaire de Direction. Elle passe 15 années dans cette entreprise à la renommée internationale et y gravit des échelons. Grâce à ses performances professionnelles, elle passe du secrétariat au recouvrement, puis à la production d’assurance.

En 2007, elle est nommée responsable commerciale de Gras Savoye avant de prendre son envol pour devenir Agente Générale d’Assurances de la Compagnie Allianz Assurances à partir de 2012.

Dirigeante d’entreprise

Grâce à la Franchise de la compagnie Allianz Burkina Assurances, elle a assuré avec brio le management de quatre (4) points de vente sur le territoire en tant qu’Agente Générale d’Assurances. Etant en permanente quête de performance, en 2018, elle décide de lancer SAGER, sa propre marque, pour offrir des solutions d’assurances.

La grande  expertise en assurance de Yéli Monique Kam lui garantit un portefeuille avec SAGER, auprès des acteurs privés, des multinationales, des sociétés minières, PME et PMI.

Durant ce brillant parcours de dirigeante d’entreprise, Yéli Monique Kam a créé  près de 100 emplois permanents et temporaires et encadré plus de 200 stagiaires. Ce qui lui a valu en 2014 une distinction du Ministère de l’emploi, de la jeunesse et de la formation. En tant que manager chevronnée, il lui a été décerné le trophée du PSCE, le Programme Spécial de Création d’Emploi d’emplois-jeunes et femmes.

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Parcours politique

Yéli Monique Kam rêve depuis sa plus tendre enfance de changer le monde. Pour ce faire, il fallait créer une organisation capable de traduire cette vision. En 2010, elle décide d’intégrer le Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) de Blaise Compaoré. Elle y est en tant que militante de base. Ses ambitions  étaient d’obtenir une  place sur la liste des législatives ou municipales. Malgré son engagement et son investissement, elle n’a pas été positionnée.

Pendant qu’elle milite, elle crée en 2012 avec  un groupe de jeunes,  une association dénommée Mouvement Educatif du Burkina (MEB). L’objectif de ladite association est de promouvoir le développement par l’éducation.

A la création du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) de Roch Marc Christian Kabore l’actuel Président,  elle milite également dans le parti, mais, ses vœux d’obtenir un poste électif sont confrontés à une discrimination à la fois ethnique et de genre.

Lorsque, le  premier  gouvernement de Rock M. C. Kaboré a été formé sans respect du quota genre, elle s’est sentie interpellée. Surtout que  le Premier ministre  avait justifié en public qu’il n’avait pas trouvé au Burkina des femmes engagées. Elle s’est sentie frustrée, a demandé des audiences, pour présenter son CV et se défendre, mais  ses démarches sont restées vaines.

Par la suite, elle s’est rendue compte que l’accès aux marchés importants (dans le secteur des mines, des industries et les sociétés d’état ….) sont politisés. Elle a encore  entrepris des démarches pour poser les bonnes questions et recevoir des réponses en tant que militante du MPP ayant apporté son soutien au parti. Les promesses sont une fois encore restées infructueuses. Elle a donc compris que les partis politiques privilégient le rôle d’animatrice pour les femmes et ne leur donnent que difficilement  accès à la sphère du pouvoir.

Ainsi a t-elle décidé avec les membres de son association de lancer le MRB, le Mouvement pour la renaissance du Burkina Faso.

Clarence YONGO

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1 Comment

  1. Herryck Bertrand NGUESSOP

    Un bel exemple de persévérance et de résilience , en Afrique avec les clivages et les préjugés il demeure très difficile pour une femme de se distinguer . Alors je soutient et encourage les combats des femmes Africaines quelque soit le domaine !!!
    Mille bravo madame la présidente !!!

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