La plupart des victimes de l’explosion d’une bombe à l’université de Buea ce 10 novembre, étaient des filles.
Elles font partie des 14 étudiants blessés à la suite de la détonation d’un explosif dans l’amphi 600 de cette institution universitaire, située dans la ville de Buea région du Sud-Ouest Cameroun. Une zone en proie aux attaques des groupes armés depuis plus de 5 ans.
En effet, une bombe dont la nature reste à déterminer, a explosé en fin d’après-midi le mercredi 10 novembre 2021 dans cet Amphithéâtre de l’Université de Buea. Les étudiants étaient en plein cours lorsque la déflagration a été entendue. Grosse frayeur et panique générale au sein de l’université de Buéa pendant des heures. Le campus a immédiatement été évacué et les blessés conduits à l’hôpital.
Même si rien ne filtre pour le moment sur la nature de l’engin explosif, le recteur de cette Université de la ville historique du Cameroun, le Professeur Ngomo Horace Manga a affirmé que cette bombe est tombée dans l’amphi à travers le toit et que l’état des victimes était stable. Le recteur qui a fait état d’une panique créée dans l’enceinte de l’université, après l’attaque, a rassuré également que la sérénité était revenue dans le campus, quelques instants plus tard.
«Mercredi alors que les étudiants suivaient les cours, un séparatiste a lancé un engin explosif sur la toiture de l’amphithéâtre. Au moins treize étudiants ont été blessés, Parmi les blessés, il y a des cas graves. Toutes les victimes sont prises en charge dans les différents centres hospitaliers de la ville de Buea»
a expliqué le recteur ajoutant que malgré la panique créée au sein de l’université,
«la sérénité est de retour dans le campus».
Plus de peur que de mal, il n’y a pas eu de mort. Mais notons que c’est au moins la troisième explosion dans la ville de Buea, en l’espace de trois semaines. Les deux premières, on s’en souvient ont eu lieu dans deux taxis, qui ont ôté la vie à l’un des chauffeurs le nommé Baudelaire Feugang.
Les femmes et les enfants demeurent les premières victimes de cette guerre
Il y a à peine un mois, dans la même ville de Buea, la petite Carolouise, âgée de 5 ans mourait sur le chemin de l’école, le crâne explosé par les balles d’une arme tiré par un gendarme, lui aussi décédé suite à la vindicte populaire.
Il y a également deux mois, 4 hommes jugés coupables du meurtre des 7 écoliers de Mother Francisca International bilingual academy de Kumba, ont été condamnés à perpétuité. Ils faisaient partie de la dizaine d’hommes armés qui avait attaqué cette école le 24 octobre 2020, tuant au passage des élèves âgés entre 9 et 12 ans.
De nombreuses femmes ont déjà également perdu la vie à cause de cette guerre qui perdure. D’autres sont dans les prisons, accusées d’être de connivence avec les séparatistes.
Rachèle KANOU