A l’occasion de son anniversaire ce 12 juin, l’artiste et coach vocal a voulu aborder ce sujet qui ne lui est pas familier.
Se tenir en dehors de la lutte politique pour trois bonnes raisons, tout d’abord la force du silence. «le silence est une arme redoutable et en aucun cas une faiblesse. « Le silence est d’or ». », nous rappelle Gaëlle. En deuxième lieu, elle déclare que la politique est avant tout une «guerre d’intérêts». «Derrière les slogans, les dénonciations et les campagnes se cachent toujours de gigantesques batailles socio-économiques nationales et même internationales.», souligne l’artiste.
Enfin, elle pense que les camerounais souffrent d’un problème d’éducation. «le VÉRITABLE PROBLÈME de notre pays C’EST NOUS LES CAMEROUNAIS où que nous soyons sur cette planète. On aspire au changement mais sommes-nous prêts à changer nos mentalités ???».
En clair, la gestion de la cité comme la politique est trivialement définie est plutôt une gestion de positionnement. Elle comporte des voies insondables et le peuple parfois, n’y comprend pas grand-chose. «Après avoir installé « les messies » et virés « les bourreaux », croyez-vous que nous pourrons donc vivre en paix et ne manquer de rien sur l’étendue du territoire???», questionne-telle.
Gaelle Wondje rêve du jour où la politique traitera des problèmes du peuple et non ceux des intérêts. Elle espère qu’un leader prenne en compte le «statut d’artiste et sa professionnalisation», loin de cette insignifiante place qu’on lui accorde dans notre pays.
Gaelle Wondje aime chanter l’amour, la réconciliation, la solidarité.
Elle vit dans un contexte dans lequel, des femmes artistes ont décidé de s’engager, dénoncer ou simplement donner leur point de vue sur la situation que traverse le Cameroun. De Charlotte Dipanda en passant par Lady Ponce ou Kareyce Fotso, elles ont ces derniers temps, dit à leur façon qu’elles espèrent un autre Cameroun, du moins sur le plan social.
Chantal Mveng
