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MASSACRE DE NGARBUH : TROIS ANS DEJA, AUCUN VERDICT PRONONCE CONTRE LES AUTEURS

Dans cette affaire, trois militaires et les membres d’autodéfense sont accusés d’avoir tué 22 civils dont 14 enfants, une mère enceinte et deux femmes qui portaient leur bébé à Ngarbuh le 14 février 2020. 

Le Massacre de Ngarbuh dans le Donga Mantung, est l’une des horribles tragédies enregistrées au Cameroun dans le cadre de la crise anglophone qui sévit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Les Camerounais ne s’en remettent toujours pas trois ans plus tard, surtout avec les lenteurs de l’Etat camerounais à prononcer un jugement relatif au drame produit.

Jusqu’à quand le rapport de la justice camerounaise ?

En dépit de la fête de la Saint Valentin, le 14 Février est inscrit dans le registre des jours sombres après le drame de Ngarbuh, où les filles et fils du Cameroun ont cruellement perdu la vie en l’an 2020.

La désolation et l’indignation des populations avaient entrainé le Président de la République à instruire en avril de cette même année, une enquête dans laquelle plusieurs soldats impliqués dans le drame étaient des présumés coupables.

Si la nouvelle était bien tombée afin que justice soit faite aux familles des victimes, il est surprenant de constater que cette enquête semble une illusion, car jusqu’ici aucun rapport n’a été donné sur son évolution, le témoigne le proche d’une des victimes du drame.

 « Il y a parfois des audiences oui et on y va, ce qui est surprenant c’est les accusés n’ont pas l’air d’être des suspects. On dirait des hommes totalement libres qui ne sont pas suivis en justice. N’eût été le fait qu’un d’eux que je reconnais se fait accompagner par d’autre soldats comme les prisonniers ordinaires, on aurait pensé qu’ils font juste une visite de courtoisie au tribunal ».

L’éprouvée du 14 février 2020 ajoute que les séances sont toujours reportées, mais que malgré l’ennuie que cela suscite, ils veulent continuer d’espérer en la justice camerounaise. Espérer qu’elle ne sera pas éternellement silencieuse sur ce drame qui a arraché la vie aux enfants de la nation et accablé les cœurs. Car l’horreur était au rendez-vous ce jour.

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Le vendredi noir !

Les hostilités avaient coûté la vie à plusieurs civils dont les femmes et les enfants à Ngarbuh, un village de la région du Nord-Ouest ce vendredi du 14 février 2020. Maisons incendiées, bien pilés, civils tués et blessés. L’incident était apparu comme une expédition punitive des soldats arrivés dans le village Ntumbo de façon féroce, selon les témoignages des civils.

Le gouvernement camerounais après deux communiqués de démenti avait fini par reconnaitre la responsabilité des forces de sécurité, inculpés pour meurtre et dissimulation des meurtres. Car il avait été rapporté que les soldats avaient incendié les lieux pour dissimuler le corps des civils tués.

Un évènement qui a déchiré le cœur de tous les compatriotes et plongé le pays dans une grande période de lamentation, d’indignation et induit une enquête.  S’en était suivie l’inculpation des soldats impliqués, sans rapport effectif de justice. Le cri pour la justice est donc justifié, car les familles n’ont pas oublié, le peuple camerounais non plus, il veut justice pour ses compatriotes tombés ce 14 Février 2020.

Chanelle NDENGBE

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