Plus d’un an après le décès de cette jeune femme dans le domicile de l’ancien sous-préfet de la Lokoundje, la famille n’a aucune suite de la procédure judiciaire qu’elle avait engagée avec le collectif d’avocats.
Le 28 août dernier, les parents de Lydienne Solange Taba ont organisé une messe d’action de grâce à la mémoire de cette jeune femme décédée à 23 ans. C’est à cette date que la défunte étudiante avait été inhumée.
Elle était passée de vie à trépas après avoir reçu des balles dans la gorge, de l’arme de Franck Derlin Eyone Abanga, alors sous-préfet de la Lokoundje. Même si cet administrateur civil avait été appelé à d’autres fonctions à la suite d’un décret présidentiel, la procédure judiciaire piétine. La famille de Lydienne dit n’avoir aucune idée du lieu où se trouve l’auteur présumé de l’assassinat. Il n’a jamais été présenté devant les tribunaux. Un double poignard pour le père de la défunte, qui dit avoir honte de la justice camerounaise.
«Je suis très déçu et j’ai honte de la justice de notre pays», déplore Patrice Ebemby Mboma, le papa de Lydienne.
Jusqu’à nos jours, la nouvelle date de la reconstitution des faits comme demandé par le conseil en charge de cette affaire, n’a toujours pas été fixée.
«Nous sommes toujours dans l’attente de la date de la nouvelle reconstitution des faits. Je sais qu’il n’y a aucune évolution véritable. Le conseil nous dit être dans l’attente de la date», explique dépité le papa de Lydienne.
Notons que la première reconstitution des faits s’était faite en l’absence des membres de la famille de la défunte et même des médias.
Le silence de la famille de l’auteur présumé de l’assassinat et la colère du père de la défunte…
«Je n’en ai pas besoin. Je ne veux pas les sentir de peur de commettre aussi un drame», nous lance Patrice Ebemby lorsque nous lui demandons si la famille de l’ex sous-préfet de la Lokoundje dans le département de l’Océan, lui a apporté un soutien quelconque depuis le décès de Lydienne.
Les faits…
Lydienne Solange Taba, enceinte de deux mois de son petit ami Franck Derlin Abanga avait été assassinée dans la nuit du 25 au 26 juillet 2020 dans la ville de Kribi, avec l’arme de ce dernier. Il était à cette période sous-préfet de la Lokoundjé dans le département de l’Océan, région du Sud.
Le collectif conduit par Me Dominique Fousse dit avoir effectué plus de trois déplacements dans cette ville pour savoir la suite réservée à cette plainte. Mais jusqu’à ce jour, il n’a jamais été convoqué pour une confrontation devant le juge d’instruction dans le cadre de cette affaire.
Une situation révoltante pour les parents qui ont perdu leur unique enfant de façon trouble.
Rachèle KANOU
Merci à Griot Tv
C’est Malheureusement la triste réalité de ce pays. la justice camerounaise est réservée au familles nantis. L’Etat fait tout son possible pour étouffer et piétiner cette histoire.